Cette est une invitation à partager des découvertes, à réfléchir sur un sujet, à témoigner de travaux artistiques qui sont en lien avec mes recherches, etc.

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Faire commun…

Témoignages / octobre 2023

En ces semaines d’une actualité particulièrement sombre, je lisais quelques lignes d’une brochure de la Maison des écrivains et de la littérature dont le titre est « Faire commun ».

En voici un extrait : 

« Voici que les nationalismes renaissent, que les ségrégations se multiplient, que les murs s’élèvent {…} Ce qui faisait lien au sein de la vie commune – solidarités sociales, syndicats, partis politiques, services publics…-se désagrège. {….} Au lieu de se fondre ensemble, les origines, les appartenances, les genres, se séparent et se multiplient…Dans un monde aussi fractionné, où s’aiguisent les affrontements, qu’est ce qui peut donc faire commun ? »

Est-ce déplacé de se reposer cette question et d’inviter à regarder du coté de l’art ?

L’art sous toutes ses formes, littérature, théâtre, arts plastiques, musique, etc., a des éléments de réponse. Même si ce sont des gouttes d’eau, ne pas oublier que c’est nécessaire. 

Véronique Le Mouël – Octobre 2023

C’est pas commun…

décembre 2022

Alexia Jacques Casanova, consultante en stratégie culturelle, et facilitatrice de démarches participatives et inclusives est également journaliste pour la radio europénne Euradio. Elle a consacré une de ses émissions « C’est pas commun » à l’association  Œuvre participative, le 28 mars 2022., et m’a interviewé en tant que fondatrice et artiste.

S’intéressant à toutes les pratiques dans le domaine de la culture, susceptibles de répondre à des problématiques sociales ou politiques, elle emploie des termes anglo-saxons pour dénommer les artistes qui ont cette approche, « problem-solvers » ou change makers », et poursuit ses recherches pour exprimer en français tout le sens d’une démarche artistique encore trop mal connue et peu soutenue.

Préférant la notion de « change-makers », j’ai répondu à ses questions en direct à  la radio, j’ai apporté mon témoignage sur l’engagement pris par notre petite équipe dans ce projet d’art à vocation de lien social. 

A écouter ici !https://euradio.fr/2022/03/30/le-droit-a-la-sensibilite-dans-l-espace-public-avec-l-association-oeuvre-participative/

Covid 19, mes « papiers découpés » un an après…

mars 2021

Confinement, un collage par jour... 1  Début 2020, le Covid apparaissait sur la planète terre.

Notre sidération s’est transformée au fil du temps et des nouvelles avec leur cortège d’informations qui nous attristent, nous submergent, nous révoltent, et bien d’autres sentiments encore.

Courant novembre 2020, je me suis lancée dans une édition des 38 « Papiers découpés » du premier confinement. Cet ouvrage de 44 pages intérieures a été mis en page par Charles Villa et imprimé par l’imprimeur Stipa en 150 exemplaires. Il reste quelques exemplaires au prix de 40 € TTC.

Entre octobre et fin janvier 2021, j’ai réalisé une trentaine de nouveaux « Papiers découpés ». Ils racontent quelque chose de ce temps que nous traversons…comme nous pouvons.

En illustration ci-dessous, celui du 1er janvier 2021, sans parole. Le vaccin arrive, une odyssée…

Véronique Le Mouël

Covid 19 et confinement – Mes 38 papiers découpés…

avril 2020

Un collage par jour…Pourquoi donc me suis-je lancée le 25 mars dernier dans cette activité manuelle un peu enfantine même si MA référence, dans la technique du papier découpé collé, est encore et toujours Matisse.

Avec près de 30 collages réalisés à ce jour, le 30 avril 2020, pendant ce confinement, il me vient l’idée qu’il n’y a pas de hasard…

Le mot « coller », s’il veut dire assembler par de la colle, dit aussi poser une question à laquelle on ne peut répondre, infliger, punir (donner une colle, il va nous coller son rhume, etc.), imposer sa présence (il me colle !), ajourner, recaler (il est collé au bac), etc.

Quelques similitudes avec la situation actuelle, non ?  Nous sommes bien collés au mur noir du Covid19.

Sur l’ordinateur et la télévision, il est horizontal (l’écran noir), ma feuille, elle, est verticale, pour un semblant d’élévation, avec un bord haut plus haut et un bord bas plus bas. Vous me suivez ? Je veux dire qu’il faut changer…Changer de sens, de vision, d’habitudes, de projets, de comportements, de modes de relation, etc., etc.

Moi qui suis plutôt intéressée par le volume, la sculpture, les installations, les œuvres participatives dans lesquelles chacun peut prendre part, j’ai mis les doigts dans la colle, et je m’amuse !

30 avril 2020 – Véronique Le Mouël

Découvrir les 38 « papiers découpés » au complet sur Instagram ou lors de l’exposition à La Galerie La Boucherie à Saint Briac – Vernissage le 4 juillet 2020 – Bd de la Houle à 18h.

                 Covid 19 - Le confinement 1 Covid 19 - Le confinement 4

Suspension

Expositions – Publications / avril 2019

C’est le titre d’une exposition qui a eu lieu en octobre 2018 dans le très beau Palais d’Iéna construit par Auguste Perret en 1939. C’est aussi le titre du catalogue qui raconte l’histoire aérienne de la sculpture. Edité par Olivier Malingue, écrit par Matthieu Poirier, le commissaire d’exposition, ce catalogue répertorie les principales œuvres suspendues depuis leurs apparitions vers 1918., avec notamment celles d’Alexander Rotchenko (Hanging spatial – 1920). Cela coïncide avec la naissance de l’aviation, ce ne peut être un hasard, cet impérieux besoin de l’homme de s’affranchir alors de la gravité. Car ces sculptures, qu’elles soient mouvantes ou statiques, privilégient avant tout une forme d’autonomie, et manifestent un équilibre entre l’immatériel et le tangible.

On pense à Marcel Duchamp qui a tenté plusieurs types de suspensions (ce qui mériteraient un long développement), à Calder et ses mobiles (1950/70), à Soto et ses « Pénétrables ». En réalité, ce sont de nombreux autres artistes qui ont choisi de priver leurs sculptures de socle et de sol, remettant ainsi en question les modalités de monstration habituelle, créant un rapport différent à l’œuvre.

Yves Klein, qui cherchait à exprimer l’invisibilité et la présence, créé une œuvre appelée « La pluie » avec sa version bleue en 1957 et sa version rouge en 1961. Ce sont douze tiges de bois recouvertes de pigments purs et de résines synthétiques en suspension entre ciel et terre, évocation poétique d’une pluie battante. Je ne connaissais pas cette œuvre, j’aime sa simplicité et sa force d’évocation, elle m’inspire, tout comme les œuvres cinétiques de Julio Le Parc, ou les incroyables cascades de tiges de métal de Soto.

L’aérien, l’immersif, le mouvement, la couleur, la lumière, sont des notions que je cherche à travailler, notamment dans mes espaces cubiques. Mes œuvres suspendues, invitent à se déplacer, et plus encore, à participer à l’œuvre, tel est mon crédo.

« La pluie » Yves Klein – 1961

« Une histoire aérienne de la sculpture abstraite 1918-2018 » – Olivier Malingue – Skira – 2018 

Il est temps de crier…

Témoignages / juin 2018

Il est temps de crier...

La question d’une culture au plus près des territoires et des citoyens semble être un des sujets de préoccupation du Ministère de la Culture.

Pourtant, il y a toujours d’un côté, les institutions, les artistes reconnus, les acteurs du marché de l’art qui œuvrent pour faire rayonner la France dans le monde entier, de l’autre une partie de la population française qui ne saisit pas l’offre culturelle qui lui est faite…et des artistes qui rament

Qui doit faire un pas et comment ? Est ce que les mentalités du monde culturel changent vraiment ?

Les artistes reconnus sont souvent coupés de ce monde-là par toutes sortes d’intermédiaires, du galeriste au curateur, du médiateur au marchand. Tandis que ceux qui mènent un travail proche du public sont boudés par ceux-là même qui font écran…au lieu de faire lien. 

L’art dans cet espace public qui fait loi peut faire lien. C’est là que le contact se fait.

Pour qu’un grand pas soit fait, il n’y a pas d’autre façon que d’aller au-devant des publics, ce que font de plus en plus d’artistes, individuellement, en collectif ou en association. Leurs travaux, mes travaux, sont souvent perçus comme de l’animation populaire et non pas comme de l’ART…J’ai remarqué qu’il est plus facile de vaincre les peurs de ceux qui ne fréquentent pas les musées que celles des personnes qui les animent. 

Quand on invite le public à créer, à co-construire une œuvre dont il est fier, quelque chose s’ouvre dans les cœurs et les têtes des plus jeunes ou des plus âgés, des hommes ou des femmes.

Il y a tant à faire sur ce terrain-là, et les moyens donnés sont si faibles…ou bien si instrumentalisés. Il ne s’agit pas de panser les plaies avec de l’amusement artistique, c’est plus beaucoup plus sérieux que cela.

A Paris par exemple, savez-vous que les artistes, collectifs ou associations qui vont au devant des publics sont financés principalement par les équipes de la Politique de la Ville et non par la DAC qui ne se sent pas concernée ?

Dommage, et pourtant Marcel Duchamp, Joseph Beuys, Lygia Clack, Julio Le Parc, et quelques autres précurseurs, avaient déjà amorcé au XXème siècle une autre idée de l’art, un art qui considère chaque homme comme « un artiste ».

Mon expérience dans l’espace public m’a révélé qu’en invitant chacune et chacun à l’expression artistique, c’est un peu de transformation qui s’opère, de la curiosité qui s’éveille, de la compréhension et de l’humanité qui se manifestent.

Bien nombreux seront ceux qui trouveront cela démagogique…Aussi n’y a-t’-il pas à chercher l’adhésion du monde culturel. Il est temps de faire sortir l’art des cadres imposés par les lois du marché et de ceux qui exercent un pouvoir sclérosant !

Je ne suis pas une grande théoricienne, ni une politique, et mon expérience d’œuvrer avec le public dans l’espace public est encore récente, moins de 10 ans, mais c’est dans l’action que j’ai acquis la conviction que c’est là que se joue cette jonction que Madame la Ministre de la Culture rêverait sans doute de faire.

Il es temps de valoriser le travail des artistes qui œuvrent avec les publics des quartiers populaires ou des zones rurales, et de donner les moyens pour que des liens concrets se fassent avec les institutions culturelles et sociales de proximité par des moyens simples mais organisés, etc.

Pour quand la grande fête des Arts plastiques, plurielle et proche des gens ?

Lettre ouverte aux acteurs culturels – Véronique Le Mouël

Julio Le Parc, ne te tais pas !

Expositions – Publications / janvier 2018
Sois artiste et tais-toi
Edition Exil – Décembre 2017

Son nom vous dira peut-être quelque chose en rapport avec l’art cinétique ou l’Op’art… Mais ce serait réduire considérablement sa vie, son œuvre tant son travail de recherche fut intense…sur des thématiques qui m’intéressent plus que jamais. Né en argentine en 1928, Monsieur Le Parc a 90 ans et les fête avec un livre au titre déroutant « Sois artiste et tais-toi ». Or c’est bien ce qu’il ne fait pas ! Ce livre reprend les croquis, les photos de ses œuvres et de ses amitiés artistiques, mais surtout les nombreux textes politiques, poétiques, et théoriques qu’il écrivit entre 1957 et 2017. Il fut un des membres très actifs du GRAV (Groupement d’Art Visuel) dans les années 60, groupement fondé pour briser l’isolement des artistes, chercher la confrontation, partager l’aventure de la recherche, tenter le travail collectif, etc. Ce groupe proposait des expériences visuelles situées sur le plan physiologique et non émotif, et invitait à démystifier le phénomène artistique. Aujourd’hui, il ressort de l’oubli pour des positions écrites « Assez de mystifications » en 1961 et 63, « Propositions générales » en 1961, et pour des réalisations collectives « Labyrinthes », « Salle de jeux », « Sortie dans la rue », etc.) Le GRAV fut dissout en 1968, Julio Le Parc cessa de s’intéresser à l’art cinétique et persévèrera dans son travail artistique, la recherche du dialogue, du travail collectif, de la lutte contre une certaine idéologie liée à l’art, et dans la recherche du potentiel d’action et de créativité des gens. Il crû, et croit encore, à la fonction sociale de l’art contemporain, et le défend dans chaque texte. Mais, comme l’écrit si bien Colette Lambrichs en préface, « Qui pouvait prévoir alors que l’individualisme allait être exalté comme jamais, et que la plupart des artistes participeraient à cette mise en concurrence, chacun avec son image de marque, dans des rapports de force régis par le marché… ».

Pourquoi ?

Témoignages / novembre 2017

Pourquoi mon travail artistique se concentre t’il depuis 8 ans sur l’art participatif ?

Des désirs et des prises de conscience…

Je désire aller à la rencontre des autres dans ma démarche artistique, d’inviter le public à participer à une œuvre qui ait du sens…Et j’ai ce besoin primitif de garder trace, et de penser que ce besoin peut être partagé : la trace de ses sentiments, de son passage, de sa vie,

Et puis, il y a de petits signes de l’univers, et des « regards croisés »…

> La sculpture en ciment démolie :

En 2008, j’obtenais l’autorisation de la ville de Vanves de placer une sculpture en ciment de 2 m de haut, représentant une femme les bras levés, à proximité du périphérique. Elle fut démolie à la barre de fer dès le deuxième jour. Une sculpture imposée sur certains territoires n’a pas sa place sans un minimum de concertation…

> Le Pollock en herbe et en eau :

Parc André Citroën, je remarque un jour un jeune garçon qui prend de l’eau dans un seau et la jette sur de vastes murs de marbre en faisant de grands gestes formant des traits et dessins étonnants. Ils disparaissent rapidement asséchés par la puissance du soleil. Pourtant, la maman l’interrompt en lui disant que c’est n’importe quoi. J’ai alors regardé cette scène, fascinée, en me disant que ce gamin avait instinctivement exprimé sa créativité, et qu’elle était étouffée aussitôt…

> L’invitation à une aventure artistique :

Pour le nouvel an en 2010, j’invitai 120 personne par mail à faire un trou, un vide ou une ouverture dans une feuille de format A5 et à écrire un mot dessus. Je reçu 47 contributions dans ma boite aux lettres avec des feuilles toutes plus créatives les unes que les autres. Le besoin d’expression créative des personnes quelques soient leur âge et leur milieu social fut une révélation.

C’est ainsi qu’est né Œuvre ensemble : une invitation à une expression personnelle qui ouvre un accès à chacun vers sa créativité et qui permet de participer à une œuvre composite. J’en dessine les grandes lignes telle une chorégraphe ou un chef d’orchestre.

Depuis 8 ans, je multiplie ces recherches artistiques auprès des publics, continue d’interroger la question du participatif, et chaque fois je m’étonne de l’accueil du public, et du sens que prend l’oeuvre au fil de sa transformation.

Tant que cet étonnement restera vivace, je poursuivrai ce travail artistique, à la rencontre des expressions artistiques et créatives des autres et de la mienne.

Véronique Le Mouël – Novembre 2017

Réenchanter le Havre, un défi réussi !

Colloques, manifestations, rencontres / août 2017

Un été au Havre, c’est un joli parcours proposé par Jean Blaise, directeur artistique, et son équipe pour découvrir le Havre avec le regard gourmand de la découverte.

Inscrite au patrimoine mondial de l’humanité, le Havre séduit les artistes depuis longtemps et, il est vrai, y règne une ambiance particulière.

Entre l’activité portuaire, impressionnante porte sur le monde, et le style architectural typique d’Auguste Perret qui a tracé de larges avenues et laissé une empreinte architecturale forte, il y règne l’ ambiance d’une modernité industrielle qui semble bien froide et grise sous les nuages. Quand la lumière fait resplendir les couleurs des 12 768 verres colorés de l’église Saint Joseph sur les murs de béton imaginés par Perret, que l’oeuvre de Chiharu Shiota y semble en lévitation, et qu’au détour d’une avenue se profilent une arche de containers de Vincent Canivet ou une structure blanche et ouverte sur la mer comme une porte à plusieurs ouvertures de Sabina Lang et Daniel Baumann, vient alors le plaisir de se laisser surprendre.

Les panneaux de signalisation qui dialoguent avec vous (« Alors c’était bien ? », «  Tournez la tête ») sont bien à propos, et il faut aussi pousser les portes pour découvrir quelques pépites, comme le travail de Stéphane Thidet au Portique, centre régional d’art contemporain. Sa recherche d’expression de la tension entre puissance et fragilité m’a profondément séduite.

L’art participatif y a sa place, avec un temple aux 5000 voeux dont la mise en scène, réalisée par une compagnie La Bazooka, me parait très discutable. Il y manque une ligne forte, et on se sent un peu trimballé avec nos gilets de sauvetage pour rejoindre l’îlot au milieu du bassin…Tandis que le geste de faire bouger l’immense ballon transparent, hérissé de fusains pour créer l’oeuvre collective sur les murs de la salle  par la trace laissée, me semble plus artistique et poétique. Une oeuvre de Karina Smigla-Bobinsky à voir à la Smart Factory au Fort.

S’il n’est pas toujours simple de bien suivre les parcours (la signalétique est discrète !), le réenchantement est plutôt réussi !

Véronique Le Mouël

Culture et développement durable

Colloques, manifestations, rencontres / mars 2017

Rencontre Culture et développement durable organisée par le Ministère de la culture et de la communication – Vendredi 10 mars 2017

De la place de l’art dans ces rencontres.

Dans ce lieu magnifique qu’est le Palais de la Porte Dorée, des prises de paroles se succèdent avec les mêmes leitmotivs : changer nos comportements de consommateurs et moins gaspiller, c’est être conscient des enjeux pour notre planète, pour nous et pour nos enfants, accepter la diversité de nos cultures, défendre la parité, c’est reconnaitre la valeur de chaque être humain et offrir la possibilité d’une juste place pour chacun. Au-delà de ces bonnes intentions, ce qui m’a frappé, c’est le réalisme. Chaque direction, chaque entité du ministère propose des solutions, donne des exemples de mesures prises, sans glorification, et en faisant référence à la légende du colibri. Chaque goutte d’eau compte pour éteindre le feu.

Et l’art dans cette mise en mouvement général ?

Au terme des témoignages du directeur du Théâtre national Chaillot et chorégraphe, Didier Deschamps, d’une commissaire d’exposition, Lauranne Germond (Coal), et des architectes qui expérimentent le recyclage et le réemploi des matériaux, l’art le moins consommateur d’énergie est sans aucun doute la danse ! Et les créateurs d’autres disciplines cherchent de nouvelles voies : les architectes explorent de nouvelles formes architecturales avec des matériaux de récupération, les artistes plasticiens explorent par différentes expressions les notions de transformation et de disparition.

Force est de constater que les artistes cherchent moins à proposer un futur rêvé qu’à dénoncer les dangers à venir… Par exemple, dans son projet appelé Zone bleue, Stéfane Perraud souhaite rendre perceptible pour les générations futures des lieux où sont enfouis des déchets radioactifs (site : www.stefane-perraud.fr). L’art de notre époque est moins dans la recherche d’un style que celui de moyens d’expression pour alerter ceux qui nous suivront…

Véronique Le Mouël